Veille sociale

Le dispositif de veille sociale est chargé d’orienter les personnes sans abri ou en détresse, de procéder à une première évaluation de leur situation médicale, psychique et sociale et de les orienter vers les structures ou services adaptés à leurs besoins.

La veille sociale repose sur plusieurs services dont les services intégrés d’accueil et d’orientation (SIAO) assurent la gestion ou la coordination : les plateformes téléphoniques 115 (une par département), des accueils de jour, des équipes mobiles, des maraudes. Ces dispositifs sont renforcés pendant la période hivernale.

Institué par la loi relative à la lutte contre l’exclusion de 1998, le dispositif de veille sociale est chargé d’informer et d’orienter les personnes sans abri ou en détresse (article L345-2 du CASF). En Île-de-France ce dispositif est placé sous l’autorité du préfet de région.

Il repose sur des plate-formes téléphoniques « 115 » départementales, des accueils de jour et des équipes mobiles qui peuvent être sollicitées par les usagers ou aller à leur rencontre.

En Île-de-France :
■ 8 plateformes du 115
■ 175 équipes de maraudes (ou équipes mobiles)
■ ? accueils de jour
■ 8 SIAO

La plateforme régionale téléphonique du 115

Le déploiement en Île-de-France du module système d’information du SIAO (SISIAO) 115 revêt un enjeu majeur, notamment au regard de la diversité des outils actuellement utilisés dans la gestion de l’activité des 115, du volume d’appels, de demandes de mise à l’abri et de nuitées hôtelières gérées, et du caractère fortement interdépartemental des questions d’hébergement dans la région. Le déploiement est aujourd’hui effectif dans 7 départements sur 8.

Les maraudes

Les dispositifs de veille sociale, et notamment des maraudes, ont été renforcés en Île-de-France pour la période hivernale. Afin de mieux venir en aide aux plus démunis, l’articulation entre maraudes, veille sanitaire et sociale et hébergement d’urgence a été améliorée.

Assurées par des équipes professionnelles ou bénévoles, 175 maraudes tournent en Île-de-France à l’hiver 2019-2020.

Elles assurent une veille sanitaire et sociale auprès des personnes à la rue qui ne demandent pas de prise en charge :

  • 110 à Paris
  • 37 en petite couronne (20 dans les Haut-de-Seine, 12 en Seine-Saint-Denis et 5 dans le Val-de-Marne)
  • 28 en grande couronne (7 en Seine-et-Marne, 3 dans les Yvelines, 6 en Essonne et 12 dans le Val-d’Oise)

Une maraude supplémentaire en Seine-Saint-Denis 7 jours sur 7 proposera repas, duvets et couvertures. Une équipe supplémentaire a été ajoutée en semaine, de 18h à 1h dans les Yvelines et le Val-d’Oise.

À Paris, ces maraudes peuvent orienter et même accompagner physiquement les sans-abri éloignés de l’hébergement vers l’une des 8 haltes de nuit (5 pour hommes isolés, 2 pour femmes isolées et 1 pour les familles).

Sur la base des travaux de l’Observatoire francilien des personnes à la rue ou hébergées (Ofpruh), la Drihl a entamé une réflexion afin de renforcer l’efficience des maraudes, notamment leur répartition dans l’espace régional mais aussi les missions qui leur sont confiées.

Les accueils de jour

Les accueils de jour viennent en complément des structures d’hébergement et permettent une prise en charge basée sur l’anonymat, la convivialité et l’écoute.

L’accueil en journée est assuré par les permanences d’accueil des grandes associations de solidarité (Secours Catholique, Secours Populaire par exemple), lesquelles sans offrir systématiquement la totalité des services et des prestations d’un accueil de jour s’inspirent d’une philosophie commune. Il peut également être assuré par des structures spécifiques d’accueil de jour, boutique solidarité ou des structures spécifiques jeunes.

Ces accueils offrent des services divers : bagagerie, laverie, domiciliation, parfois la restauration. Des expériences d’ouverture la nuit en hiver ont été menées dans différents départements.

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